
Dans l’imaginaire canadien, l’Arctique est à peu près le seul sujet qui rassemble tous les citoyens, le thème qui supplante le clivage linguistique. Même si très peu de Canadiens iront au nord du 60ème parallèle, les gouvernements fédéraux, et notamment celui de Stephen Harper, ont compris l’importance politique de ce territoire.
Marie-Christine Lalonde-Fiset, coordonnatrice de l’OPSA (Observatoire de la politique et de la sécurité de l’Arctique)
Depuis les années 1970, le réchauffement climatique transforme la géographie de l'archipel arctique. Depuis très peu de temps, et seulement quelques semaines par an, un passage permet aux navires de réduire leur route pour rejoindre l’Europe depuis l’Asie. Le passage du nord-ouest devient un enjeu stratégique. Pour le Canada, ce passage relève du droit canadien et fait partie de ses eaux intérieures. Mais pour les États-Unis, l’Union européenne, le Japon ou la Chine, il s’agit d’un passage international, qui implique donc une liberté de circulation.
Suzanne Lalonde, professeur de droit international public à l’Université de Montréal, précise le point de vue des États-Unis :

Le gouvernement Harper a fait de l’Arctique son cheval de bataille et promet régulièrement d’investir et de préserver ce territoire. Mais pour être effectivement souverain sur ce passage du nord-ouest, le Canada doit rassurer l’hémisphère nord et montrer que le pays a les moyens suffisants de le gérer, estime Suzanne Lalonde.
La question n’est donc pas réglée, mais tant vis-à-vis de ses citoyens que sur la scène internationale, le Canada ne peut pas « abandonner » le passage du nord-ouest.
Pour plus d'infos sur ce vaste sujet, deux sites internet :
ArcticNet et le site de l'Opsa.(Cartes tirées du site internet de l'Opsa)
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Romarin