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« L'indifférence : la pire des attitudes »

Les raisons de s'indigner sont aujourd'hui moins nettes qu'à l'époque nazie.
Dans un monde globalisé, interdépendant, il est moins évident de cerner contre qui s'indigner. Mais Stéphane Hessel nous met sur la voie : «Cherchez et vous trouverez!»
L'écart toujours plus grand entre les riches et les pauvres, la loi des marchés financiers, la consommation de masse et l'état de la planète, le mépris, la peur de l'étranger, la prospérités des nantis... En cherchant un peu, les raisons de s'indigner sont nombreuses.
À 93 ans, le résistant qui participa à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l'homme en 1948, Stéphane Hessel, appelle à une «insurrection pacifique», dans un manifeste en forme de legs.
Le 8 mars 2004, le Programme français du Conseil national de la Résistance déclarait : «[Nous appelons à] une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.»
Et Stéphane Hessel de conclure, par la voix des vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France libre (1940-1945) : «Créer, c'est résister. Résister, c'est créer.»

«Indignez-vous», de Stéphane Hessel, publié aux éditions Indigènes dans la collection «Ceux qui marchent contre le vent».

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