"Je vais t’écrire mon deuxième prénom aussi, sinon, les gens croient que je suis un homme". Pourtant, quand on rencontre Rocio Judith Machorro, c’est sa féminité qui saute aux yeux. Rocio nous reçoit dans son studio. Assise dans la position du lotus, ses longs cheveux noir tombant sur son dos, la professeure de yoga nous regarde au fond des yeux, toujours avec bienveillance. Une bienveillance qui ne la quitte pas lorsque débute son cours de yoga. "J’ai des besoins très particuliers et c’est que je cherche chez mes élèves. C’est très important, car les besoins individuels sont souvent négligés dans notre société, mais je crois qu’il est possible de les exprimer en groupe". C’est pour ça que chacun de ses cours est différent. "Pendant ma première année d’enseignement, en 2002, j’ai enseigné le Ashtanga yoga à la lettre, mais j’ai réalisé que ça me rendais malheureuse. Depuis, je sors du cours classique, je me suis réconciliée avec ma nature rebelle". Têtue...